TAIS TOI
L’interprétation de Benedicte :

J’ai immédiatement craqué sur ce tableau quand j’ai découvert les magnifiques détails du costume de cette dame. Tant de réalisme ! Et puis dans ce regard il y a comme de l’inquiétude, et de la force… Il a fallu bien la maquiller et la moderniser (ce que je préfère faire). J’adore le siècle d’or espagnol. Il y a tellement de peintres et de toiles incroyables ! Ici 

la collerette est la base de mon travail. Cette forme hyper détaillée, ronde et centrale m’a permis de créer tous ces petits pétales qui tourbillonnent symbolisant un peu le tourment dans lequel j’imagine que cette femme se trouve. Elle se questionne et se cache la bouche pour ne pas révéler ses secrets. « Tais toi mon coeur » (je ne te reconnais pas) sont les mots de Mathias du groupe Dionysos. J’adore sa poésie et j’illustrerai encore mes créas de ses mots magnifiques.

L’oeuvre originale :

Ana de Velasco y Téllez-Girón (1585, Naples, Vila Viçosa) était la fille d’un puissant connétable de Castille, duchesse de Bragance par son mariage et mère de Jean IV du Portugal, le premier roi portugais de la Maison de Bragance.

Elle était la fille de Juan Fernández de Velasco y Tovar, duc de Frias, connétable de Castille, gouverneur militaire de Milan et de Maria Tellez-Giron, fille du duc d’Andalousie et duc d’ Osuna, Pedro Téllez-Girón.

Juan Pantoja de La Cruz naît en 1553 à Valladolid. On sait très peu de ses années de formation en tant que peintre. Il est élève du peintre de cour Alonso Sánchez Coello à Madrid et doit avoir aidé son maître à se conformer à ses fonctions de peintre du roi espagnol Philippe II. Pantoja continue probablement à travailler dans le studio de son maître après avoir terminé sa formation. Marié en 1585, il commence à peindre pour la cour à cette époque. Après la mort de Sánchez Coello en 1588, Pantoja reprend l’atelier de son maître et devient peintre de la cour de Philippe II d’Espagne.

Il continue à travailler pour la cour et la noblesse et peint des portraits du prince Philippe, le futur Philippe III, en 1592 et 1594. Parmi ses œuvres les plus connues se trouve le portrait de Philippe II portant une cape et un chapeau tout en noir, peint vers 1594 pour l’Escurial. Ce portrait est l’une des meilleures représentations de l’idée de majesté espagnole, basée sur l’éloignement du monarque. À la mort de Philippe II en 1598, Philippe III confirme le statut de Pantoja comme peintre de cour. Lorsque la cour s’installe à Valladolid en 1601, Pantoja déménage dans la nouvelle capitale et reste plusieurs années dans cette ville.

Juan Pantoja de la Cruz peint un grand nombre de portraits d’État avec les forces combinées de son atelier, ses serviteurs, ses apprentis et ses collaborateurs. Il est avant tout un peintre de portrait attaché à la famille royale, (qu’il accompagne lors de des voyages à Valladolid, Burgos, Lerma et l’Escurial) et à la haute aristocratie. Pantoja peint également des œuvres religieuses principalement commandées par la reine espagnole, Marguerite d’Autriche-Styrie, épouse de Philippe III. Les peintures de Pantoja sur des thèmes religieux contiennent également de nombreux portraits de personnages auxiliaires comme dans « La Naissance de la Vierge » (1603) dans lequel il inclut la mère de la reine. Il peint aussi des natures mortes, mais, comme ses fresques de plafond, elles ne nous sont pas parvenues. Pantoja retourne à la cour de Madrid et y meurt le .

dona ana de velasco tableau du peintre Juan pantoja de la cruz