LE PRINTEMPS
Le printemps création de Bénédicte
L’interprétation de Benedicte :

Après le confinement et cette période un peu spéciale et inédite, forcément j’ai eu envie de balancer mon petit message. Cette jolie fille est pour moi l’allégorie de cette magnifique saison qu’est le printemps. Ce printemps et ce bonheur que la terre nous a un peu confisqué. Peut-être pour qu’on le respecte et qu’on le savoure à sa juste valeur. La position des mains symbolise la protection. J’aime à croire qu’on nous protège et qu’on veille sur nous. « Ce beau printemps évaporé laisse place à notre liberté » est une citation que j’ai crée avec l’aide de ma grande soeur, elle écrit bien et me conseille beaucoup. Le tableau d’origine m’a séduite car j’ai trouvée cette jeune femme très rock n’ roll avec son chignon bien tiré. Et le décor simple était frais, bucolique, et printanier.

L’oeuvre originale :

Merry-Joseph Blondel, né le 25 juillet 1781 à Paris, et mort le 12 juin 1853, est un peintre néoclassique français.

Plus jeune fils du peintre et décorateur, membre de l’Académie de Saint-Luc, Joseph-Armand Blondel et de Marie-Geneviève Marchand, il entre chez un notaire à l’âge de 14 ans . Après un premier apprentissage, deux plus tard, à la manufacture de porcelaines Dihl et Guerhard, où il est l’élève d’Étienne Charles Leguay , il étudie la peinture auprès de Jean-Baptiste Regnault . En l’espace d’un an, il remporte le prix du meilleur torse, celui de la figure la plus expressive et plusieurs autres qui lui valent le surnom de « Monsieur Cinq-Prix » parmi ses condisciples . Son Énée portant son père Anchise lui vaut le prix de Rome en peinture de 1803 mais personne n’étant envoyé à Rome cette année-là, il devra attendre 1809 avant de pouvoir partir, avec le soutien de Regnault .
De 1809 à 1812, il passe trois ans à la villa Médicis à Rome au lieu des quatre en usage . En 1809, Ingres, alors à la villa Médicis pour sa 3e année, y exécuta son portrait . De retour à Paris, il mit successivement plusieurs tableaux aux expositions publiques du Louvre . Il obtint une médaille d’encouragement en 1816 , remporta une médaille d’or pour sa Mort de Louis XII au Salon de 1817 et la légion d’honneur en 1824 .
Il entama alors une carrière de décorateur et obtint de nombreuses commandes d’État. En 1827 et 1828, il fut chargé de grands travaux à exécuter au Louvre, notamment celui de la galerie d’Apollon et dans le grand escalier, dans la salle Henri II, et dans les anciennes salles du Conseil d’État au premier étage de l’aile Lemercier (actuellement Département des objets d’art). Le plafond de la grande salle représente la France recevant la charte constitutionnelle. Également au Louvre, Blondel a peint une autre composition, La France victorieuse à Bouvines, pour la salle de la donation Thiers et, dans la salle de Henri II, la dispute de Minerve et de Neptune . Un troisième plafond, dans la salle de la donation Camondo, représente La France reçoit de Louis XVIII la charte constitutionnelle, au milieu des rois législateurs et des jurisconsultes français. En 1938, les trois compartiments du plafond que Blondel avait peint pour la salle Henri II du Palais du Louvre furent déposés et remplacés en 1953 par une composition de Georges Braque .
Dans la salle du palais Brongniart, il a peint plusieurs camaïeux . Dans la galerie de Diane au château de Fontainebleau, il a peint 21 tableaux relatifs à la déesse de la chasse et, dans le salon qui est auprès, plusieurs compartiments où se trouvent des scènes en rapport à cette déesse . Il a également œuvré à Notre-Dame de Lorette et Saint-Thomas-d’Aquin . C’est à partir de ses dessins que Joseph Dufour réalisa la série Psyché de papier peint panoramique en 1815 , , .
Proche de Charles Percier, architecte et décorateur, un des principaux représentants et inventeurs du style Empire, il en fit un premier portrait en 1839, repris ensuite dans une version agrandie commandée en 1840 par le roi Louis-Philippe, pour le musée historique de Versailles , nous laissant une de ses rares représentations connues avec celle par Robert Lefèvre. Il peint Napoléon visitant le Palais-Royal, conservé dans la salle des pas perdus au Palais-Royal, alors siège du Tribunat . En 1840, il réalisa la série de tableaux Richard Cœur de Lion, Raymond IV de Toulouse, Jean de Joinville, etc. dans la salle dite des Croisades au musée national de Versailles et de Trianon .
En 1825, Blondel, qui avait été nommé au poste de professeur à l’École des beaux-arts de Paris l’année précédente , se vit préférer Ingres, lorsqu’il tenta d’intégrer l’Académie des beaux-arts. Il devra attendre 1832 avant d’être reçu . Après avoir été exposés à Paris, plusieurs des tableaux de Blondel furent envoyés dans les musées ou dans les églises de Dijon, Toulouse, Bordeaux et Rodez . L’un de ses derniers ouvrages, un tableau de chevalet représentant Michel-Ange aveugle cherchant à reconnaitre la beauté des formes du torse antique au toucher, sujet traité précédemment en sculpture par Pierre-Charles Bridan, a été exposé au salon de 1831 . En mars 1839, remarié à la fille du portraitiste Pierre-Maximilien Delafontaine, Blondel prit le chemin de Rome où, Ingres, alors directeur de l’École, l’accueillit, avec sa jeune femme, pendant les 4 mois que dura son séjour . En mai, il entreprit un voyage dans les Marches et l’Ombrie, dont il ramena une série de croquis, aujourd’hui conservés au musée Ingres de Montauban . En 1841, lorsque s’acheva la mission d’Ingres à la villa Médicis, Blondel sollicita son poste, mais se vit préférer Jean-Victor Schnetz .
Artiste fécond , Blondel n’a jamais réussi à briser le moule de son époque, mais il a œuvré au sein de son école avec habileté et assurance . Il fut, comme bien d’autres de ses contemporains, touché par l’esprit du romantisme, l’expression du déchaînement des passions et des éléments naturels. Il demeure l’un des meilleurs représentants de la peinture d’histoire de la première moitié du XIXe siècle.

Portrait d’une femme assise sous une arborescence